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Charles, vigneron

VOSNE ROMANEE (21)

Témoignage #orientation #conseils #metier

Mon parcours

 

En classe de seconde, aucun métier ne m’attirait vraiment. Pour ne pas me fermer de portes, j'envisageais de faire un Bac S. Avant d’entrer en première, j’ai passé l’été à travailler dans les vignes du domaine de mes parents pour me faire un peu d’argent. Une révélation. Être dehors, travailler chaque jour sur une parcelle différente, rencontrer des saisonniers, étiqueter ou procéder à la mise en bouteille lorsqu’il pleuvait… Ça m’a vraiment plu ! Dès lors, j’ai eu envie de devenir vigneron.

J’ai quitté le lycée de Brochon et intégré le lycée viticole de Beaune. Une fois mon Bac technologique en poche, je suis parti à l’étranger. Je travaillais pendant deux-trois mois au domaine familial pour avoir un peu d’économies, puis m'envolais dans un pays voir comment les vignerons procédaient. Je suis ainsi allé aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. De retour en France après deux ans de vadrouille, j’ai passé un bachelor à l’Inseec, une école de commerce à Bordeaux, avant de rejoindre l’exploitation familiale en 2011.


Mon métier

 

Je touche à la partie administrative comme à l’entretien des piquets et fils, taille manuelle des vignes, vendanges, vinification, remplacement des pieds morts ou malades… Les tâches sont variées et s'enchaînent tout au long de l'année. On s’octroie en général deux ou trois semaines de congés en août, avant les vendanges. Ce que j’apprécie tout particulièrement : avoir l’impression de faire plusieurs métiers en un et élaborer un produit de A à Z. On plante les pieds de vigne, on assiste à la pousse, on participe à la récolte, à la transformation et à la commercialisation.

Je vois peu d’inconvénients à mon travail. Si ce n’est peut-être que des aléas climatiques (gel très violent, grêle ou orage tardif) peuvent dévaster le fruit de notre travail. D’après moi, il faut apprendre à composer avec la nature. C’est aussi ce qu’elle nous impose qui rend le métier excitant et qui fait que les années se suivent et ne se ressemblent pas. En raison du réchauffement climatique, nous n’avons jamais produit d’aussi bons vins mais l’avenir à long terme est assez inquiétant.

Publié le 10/01/2023

Mis à jour le 25/09/2023

Ce que j’apprécie tout particulièrement : avoir l’impression de faire plusieurs métiers en un et élaborer un produit de A à Z.
Photo de Charles, vigneron
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Mes conseils

  • Il faut avoir conscience que l’on travaille au rythme des saisons, qu’on ne peut pas se mettre sur pause quand on le souhaite, même si un jour est férié par exemple.
  • Le métier est physique et on passe le plus clair de notre temps dans les vignes, qu'il pleuve ou qu'il vente.
  • Le foncier est devenu inabordable en Bourgogne (et ailleurs). Les jeunes qui veulent s’installer doivent généralement faire appel à des investisseurs pour acheter les terres. Il est possible de grimper les échelons au sein d’un domaine et pourquoi pas, de créer sa propre vigne en parallèle et de développer son petit domaine.